SOCIETE : Réflexions, débats et persiflages

IDENTITE

Le mythe de l’Identité Nationale a été inventé par le leader du Front National LE PEN dans les années 80.

Mais c’est PETAIN qui a employé pour la première fois l’expression « Français de souche » pour différencier les bons français des autres habitants de la France.

Ça m’inquiète, surtout quand je remarque avec effroi que les démons visqueux du racisme, du repli identitaire et de la xénophobie sont toujours réveillés par les politiques en cas de crise et de récession, et que ça débouche souvent sur une guerre.

Vous avez dit "Identité Nationale" ?

 Mon arrière grand père du côté de mon père était italien.

Mon grand père était italo-grec.

Mon père était italo-grec-franco- anglais, naturalisé français à 18 ans.

Il était blond aux yeux bleus.

Ma mère avait un joli teint mat, de magnifiques cheveux noirs et des yeux de braise en amande, qu’elle tenait de ses ascendances flamandes issues en ligne droite des conquérants andalous de Charles-Quint, eux-mêmes issus de la présence des Arabes pendant cent ans.

Ma sœur, blonde aux yeux bleus, mariée à un australien, et mon frère et moi, bruns aux yeux verts, sommes tous nés en Algérie Française, j’ai deux enfants cévenols, trois franciliens, et quatre neveux et nièces australiens.

Nous vivons ou nous vivions selon le cas tous en France et en sommes très heureux.

Moi j’ai vécu en Algérie, en Suisse, en Grande Bretagne, en Languedoc, en Provence, en Alsace, en Savoie, en Auvergne, dans le Limousin et le Quercy, et à chaque fois je m’y suis bien plu.

Mon identité dans tout ça ?

Je suis citoyen du monde par conviction, citoyen européen par les tribulations de ma famille, et tout à fait par hasard citoyen d’une des plus belles provinces de l’Europe, la France, et je ne m’en plains pas.

Mon identité, c’est la diversité et c’est fabuleux !

Est-elle nationale ?

Je vous avouerai franchement que je m’en cogne le coquillard avec le tampon de l’indifférence, que le chauvinisme, qu’il soit national ou régional m’agace profondément, par exemple je ne comprends pas l’acharnement de tous ces petits chauvins étriqués du ciboulot qui veulent absolument avoir sur la plaque minéralogique de leur nouveau véhicule un numéro de département de référence, moi c’est le contraire je me suis renseigné pour ne rien avoir sur ma plaque qui puisse me faire repérer.

Au moment où on fabrique l’Europe, comment peut-on lancer un débat sur l’identité  nationale ?

Je pressens que Sar Ko et son inquiétant besson* vont bientôt nous ressortir le nauséabond « Travail, Famille, Patrie » de sinistre mémoire !

 

 *Besson : vieux français, occitan, encore utilisé dans certaines provinces pour désigner  un « jumeau ».

 

Français, être ou ne pas être ?

 …….. Je m’en vais vous raconter une anecdote typique de la mentalité métropolitaine, on disait « les patos  » à l’époque ;

       Dans les années 80, au siècle dernier, ça fait tout de même bizarre de dire ça :

 «  au siècle dernier » bref, comme disait Pépin, on m’a volé tous mes papiers, obligé de tout faire refaire. Je me pointe donc au commissariat central de CRETEIL, au guichet une disons « brave dame » pour ne pas être désobligeant, vous jugerez vous-même par la suite, je lui demande poliment les formulaires pour faire refaire une Carte d’Identité Nationale, elle me demande à son tour de la renseigner sur mon passé, et je lui annonce naïvement que je suis né en Algérie, en 1940 je précise, voyant venir l’embrouille.

         Elle me regarde d’un œil ahuri et courroucé à la fois :

     Mais, Monsieur, c’est impossible, vous êtes né en Algérie, vous ne pouvez demander  la nationalité française comme ça, de but en blanc, il faut une bonne raison Monsieur !

             Je la coupe pour lui repréciser toujours poliment que je suis né en 1940,

1940 Madame ! À l’époque il y avait trois départements français, Madame, de l’autre côté de la Méditerranée, à cette date l’Algérie était française, Madame, et je vais vous annoncer une grande nouvelle, Madame, l’Algérie n’est indépendante que depuis 1962, Madame !

            Ah bon, me dit-elle, pas convaincue du tout, bon bon, admettons et continuons de prospecter, et son père, au monsieur, il est né où ?

             Et je lui annonce naïvement : en Grande-Bretagne, à HESSLE dans le YORKSHIRE……….(NDLR, mon père était français, et si je suis né en Algérie, c’est qu’il a rejoint dès l’appel du 18 juin l’Armée d’Afrique avec son épouse enceinte de moi !)

             Alors là sa colère éclate : Mais enfin, monsieur, vous êtes étranger, né de père étranger, vous ne pouvez absolument pas prétendre à la nationalité française !

Alors là ma colère éclate : Alors comme ça vous ne voulez pas que je sois encore français, moi qui l’ai été pendant 42 ans, et bien ça tombe bien, je n’en veux plus de votre nationalité française, je m’en vais de ce pas m’exiler dans un pays où les guichetières de commissariat sont moins bornées, moins racistes et moins xénophobes, un pays donc où il y aurait moins de Français et même pas de Français du tout, votre nationalité, je vais vous dire, Madame, vous pouvez vous la carrer dans le train que vous devez avoir sans doute fort vilain si j’en juge par la face avant……etc.etc.

                       Grande colère, grand bruit, scandale, des uniformes et des matraques qui m’entourent, un commissaire qui s’extirpe de son bureau pour réclamer le silence, et moi qui continue de vitupérer :

                            C’était bien la peine, Monsieur, d’avoir tant fait le salut militaire pendant trois ans dans l’armée de cette France ingrate….

                    Le commissaire : Mais cher monsieur, il « eusse fallu » le dire tout de suite, amenez-nous donc votre livret militaire et tout sera réglé.

J’étais vert de rage, à part ce document, il n’y avait aucune preuve administrative immédiate comme quoi j’étais français.

A pleurer, …d’autant plus que par la suite, figurez-vous  qu’ « Ils » ne me retrouvaient plus dans la section « Etrangers » !!!!

 

            (NDLR, en 2009, ça s’est durci, mais ça existait déjà il y a 30ans !)

 

        Extraits de « DEJA ! » de Francis Lattuga, aux Editions du Manuscrit

           Mon site, rubrique « Mes livres » :   http://pacoturne.jimdo.com/

 

Une blague sur l’identité

 

Un homme se promène dans un parc à  Rennes.

Soudain, il voit un grand chien, enragé, attaquant une petite fille de 7 ans.
        Les curieux avaient peur et ne s'approchaient pas. Alors, il saute sur le chien et le tue de ses propres mains.

       Un policier qui a vu la scène arrive en courant et lui dit :
          -Vous êtes un héros ! Demain, on lira sur les journaux : Un Breton courageux sauve la vie d'une petite fille.

      
L'homme répond :
  
- Mais, je ne suis pas Breton!
       Et l'autre :
      Et bien, ce n'est pas grave, on lira : "Un homme courageux de Bretagne sauve la vie d'une petite fille".
       - Mais, je ne suis pas Breton, Monsieur, je suis Nord Africain ! Je viens d'Algérie.
       
Le lendemain, Ã  la Une d'Ouest-France :


       "
Un arabe massacre un épagneul Breton de race pure, d'une manière barbare, sous les yeux d'une fillette de 7 ans, traumatisée à  vie. "

 

 

Poulette et la Turquie

Le fil d'Ariane, chap 5

La Voix s’était faite séductrice.

Je répondis sur le même ton.

— Paco, pour vous servir, Mademoiselle Ariane.

— Paco….ça me plait.

Encore un silence.

— Paco, je voudrais te dire quelque chose…..

— Je t’écoute, Ariane.

— Voilà, je te prie de m’excuser pour les petites farces de tout à l’heure……

— Bah, c’est déjà oublié, et puis on s’en est bien sorti grâce à toi, et tout compte fait, on a bien rigolé !

— Paco, tu es vraiment un garçon très sympathique,  tu me plais beaucoup, je pense qu’on va bien s’entendre tous les deux.

Incroyable, je ne me trompais pas, elle ne serait pas en train de me draguer ?

Je sentais que je perdais pied petit à petit dans le monde du raisonnable, mais que c’était logique dès que j’avais admis l’axiome qui disait qu’un appareil gros comme un paquet de cigarette doté par son constructeur d’un écran lumineux et surtout d’un logiciel super puissant puisse avoir une réflexion propre et des sentiments humains.

Je réfléchissais à toute vitesse, mon disque dur perso était porté au rouge vif.

Voyons, cet appareil est fait aussi pour communiquer avec les étoiles, ces étoiles modernes que sont les satellites qui tournent par centaines autour de notre planète.

Damned, mais oui, mais c’est bien sûr !

Et si une entité extra terrestre curieuse s’était emparée de certains de ces satellites pour communiquer avec un terrien choisi au hasard, et étudier ses réactions en vue d’une invasion ?

Et si un ectoplasme, venu de l’au-delà et supposé féminin, avait décidé de réveiller de vieux fantasmes mal ou pas assouvis dans une autre vie, en interceptant les ondes qui alimentent l’appareil ?

Et si un savant fou était en train de tester une intelligence artificielle, tapi dans le laboratoire secret d’une agence non moins secrète des Etats-Unis d’Amérique, dans le but malveillant de conditionner les humains à accepter un pouvoir lobotomisant ?

Je commençais à m’amuser ferme et décidais de jouer le jeu.

 

    A suivre !

  N'en dépense pas trop !

Internet, c'est le pied !

 Un vieux débris qui frise les 70 balais comme moi a vu arriver successivement le téléphone individuel à cadran dans la maison, la télé en noir et blanc avec une seule chaîne de 20h à minuit, la HiFi, la FM, les premières calculettes qui mettaient plus de temps que toi pour calculer 2+2, puis les premiers téléviseurs couleur qui pesaient une tonne et qui se mettaient en rideau dès que tu éternuais un peu fort, les premiers ordinateurs industriels qui remplissaient des pièces grandes comme des hangars pour faire moins bien et moins vite ce qu’exécute facilement un téléphone portable moderne, puis les premiers PC domestiques, la télé par satellite, et enfin le bricolage génial de réseau par téléphone qui est devenu par la suite Internet et j’ai certainement oublié un paquet de ces ustensiles qui font partie de notre vie de tous les jours sans qu’on y fasse vraiment attention.

J’ai travaillé à la télé, les premières caméras couleur pesaient 100kg, et ne fonctionnaient qu’avec une baie technique de 2 m de haut, les premiers magnétoscopes avaient besoin d’air comprimé, pesaient 800kg et étaient aussi massifs qu’une armoire normande, et on leur mettait dessus des bobines de bande magnétique de 5 cm de large et elles pesaient 13 kg pièce !

Quand, à Noël, j’ai reçu en cadeau un caméscope numérique à disque dur gros comme un paquet de cigarettes, j’ai mesuré vraiment l’évolution vertigineuse de cette technologie dont on pense ne plus pouvoir se passer actuellement.

Et c’est vrai, je ne peux plus me passer de mon téléphone portable « bluetooth », de mon PC « wifi », des télécommandes de ma chaîne HiFi, de ma télé, mon lecteur DVD, de ma voiture, de mon portail, ma porte de garage, mon store et mon alarme sans fil etc

Et d’Internet. !

Internet, c’est magique, c’est géant, j’y trouve tout ce que je n’ai jamais eu le temps ou la volonté d’apprendre à l’école, je visite tous les pays que je n’ai jamais pu visiter, je revisite 40 ans après ceux que j’ai visité quand j’étais jeune, et je suis catastrophé de les voir perdre leur culture au profit de celle du profit immédiat comme chez nous, sans scrupules ni respect pour notre planète, j’utilise Google Earth pour me promener au fond du Grand canyon du Colorado ou regarder ma maison vue du ciel avec ma voiture garée devant, je lis et découvre les articles de presse et les magazines qui parlent de tout, depuis la plus petite exposition d’art africain en Patagonie jusqu’aux recettes de cuisine à base d’insectes vivants, je comprends mieux maintenant le malheur des Palestiniens et des  Tibétains et de tous les autres peuples opprimés, je hurle de rire en regardant les dernières facéties de notre bouffon élyséen, et toutes les caricatures et blagues qui le brocardent sans relâche, je tombe parfois sans le faire exprès sur des sites très ollé-ollé, ou franchement dégueu dont d’ailleurs j’arrive difficilement à me débarrasser, car ça ne m’intéresse pas vraiment, je peux visiter le Louvre, revoir tous les derniers journaux télévisés, je vais sur YouTube pour me régaler des vidéos des meilleurs musiciens, j’ai même réussi à inscrire Poulette sur Facebook, où elle peut s’exhiber comme la plupart des utilisateurs de ce site voyeur en diable, enfin je m’amuse bien sur Internet et je me demande si je ne suis pas devenu un peu accroc !

 

Qui veut d’un état Palestinien ?

 

Réflexions d’un français moyen qui ne comprend pas tout mais qui voit bien ce qui se passe là-bas en Palestine.

 

Je constate que chaque fois qu’il y a une reprise timide des négociations pour la création d’un état palestinien, le Hamas et donc l’Iran déclenche une série d’attentats ou de tirs de roquettes, ce qui stoppe aussi sec les négociations.

Car le Hamas, et ce n’est pas moi mais ses leaders qui le clament régulièrement, ne veulent surtout pas d’un état palestinien à coté d’un état hébreu, ils ne veulent que la destruction de l’état d’Israël au profit d’un état islamique couvrant toute la Palestine et pour cela sont prêts à sacrifier ce qui reste de liberté aux palestiniens de Cisjordanie.

Quant à Israël, je ne constate qu’une mauvaise volonté évidente dans les négociations, profitant de toutes les occasions pour agrandir et développer en toute illégalité des blocs de colonies, notamment à l’est de Jérusalem.

Carte Cisjordanie

Et ce, tout en proclamant haut et fort que c’est interdit, mais en fermant les yeux sur les initiatives des colons pionniers qui vont de plus en plus loin en commençant par des villages de mobil homes sur des terres palestiniennes « réquisitionnées » qui se transforment tout doucement en constructions « en dur » avec services et administrations et le tour est joué, sans parler des rejets d’eaux usées souillant sans vergogne les points d’eau utilisés par la population palestinienne.

Je constate en regardant régulièrement la carte des « implantations » en territoire occupé que Jérusalem est pratiquement encerclé par des « banlieues » peuplées exclusivement par des israéliens juifs, anéantissant de fait tout espoir pour les palestiniens d’avoir un jour Jérusalem comme capitale du futur état.

D’autre part la progression des colonies juives vers l’est de Jérusalem vers Jéricho conduit inexorablement avec les dernières autorisations accordées par le gouvernement à couper la Cisjordanie en deux, et si un jour l’idée même d’un état palestinien prend forme, il faudra en fait négocier la viabilité de trois états palestiniens, la bande de Gaza tenue par le Hamas, le Cisjordanie du nord, et la poche d’Hébron au Sud, reliée au Nord par une unique route le long de la Jordanie, et dans l’esprit des israéliens y compris les plus modérés, déjà la seule idée de vivre à coté d’un seul état fait grincer des dents, mais vivre avec trois !

 

   Alors je répète, qui veut vraiment la création d’un état palestinien ?

 

Réponse 1 : personne, disons pas grand monde

Réponse 2 : même si on le voulait, on ne le pourrait

plus !

 

A suivre :

La guerre de l’eau et de la merde en Palestine.

Un nouveau type ingénieux d’apartheid, en 3 dimensions !

                            J’ai du mal à comprendre.

 

Quand j’étais jeune et insouciant, je me promenais sur la planète sans trop me poser de questions, comme si je visitais un musée.

Je suis allé au parc de la Venta au Mexique contempler les fameuses têtes olmèques, j’ai admiré les fines sculptures des temples de Mahäbalipuram en Inde, je me suis baladé dans les ruines du Machu Pichu au Pérou, j’ai mesuré l’immense bouddha couché de Polanaruwa au Sri Lanka et je suis revenu 2000 ans en arrière à Jérusalem en contemplant le Mur des Lamentations,

A l’époque ce sont seulement « les vieilles pierres » qui m’intéressaient.

Et j’ai traversé des situations explosives sans vraiment m’en rendre compte, avec l’insouciance du touriste moyen, situations qui m’interpellent gravement maintenant qu’elles ont explosé.

 Les grands Bouddhas de Bamiyan ont disparu, dynamités par ces incultes de talibans, le Cachemire est occupé militairement, au centre d’une brouille entre le Paquistan et l’Inde, ce qui pourrait être banal si les deux ne possédaient pas l’arme atomique, le nord du Sri Lanka est toujours interdit au tourisme, les rebelles Tamouls en ayant fait un camp retranché.

Et Jérusalem, Israël, La Palestine et les Palestiniens !

Quand j’y suis allé, à cette époque le Sinaï était encore sous occupation israélienne, le guide israélien devait demander la permission aux gardes jordaniens pour pénétrer sur l’Esplanade des Mosquées, les attentats perpétrés par les palestiniens étaient toujours à l’extérieur d’Israël, pour marquer l’opinion mondiale, et la banlieue Est de Jérusalem était libre de toute colonie israélienne.

Depuis 1975 la situation a bien évolué, les palestiniens radicaux sèment la terreur sur le territoire de l’état d’Israël, l’armée israélienne riposte durement, provoquant une escalade sans fin dans l’horreur du couple infernal attentat-représailles, et la grande majorité des israéliens dénoncent à juste titre, comme moi, l‘aspect barbare donc non civilisé de la pratique de l’attentat aveugle.

        Et là je m’interroge, il me semble que les Israéliens ont la mémoire courte ou que leurs livres d’histoire sont mal rédigés.

Car les premiers à avoir commis des attentats sur une terre de Palestine qui n’avait pas connu cela depuis près de 2000 ans, ce sont bien les activistes des mouvements sionistes, et ils n’y sont pas allé avec le dos de la cuillère, bombes, fusillades, embuscades, meurtre d’un ministre anglais, jusqu’à occuper un territoire volé aux palestiniens.

Et je ne comprends pas.

Et là ou je ne comprends plus du tout, c’est quand je fais un parallèle angoissé entre le ghetto de Varsovie et la bande de Gaza !

Définition du dictionnaire :

Ghetto : quartier réservé aux juifs, par extension lieu où une minorité vit séparée du reste de la société.

Le Ghetto de Varsovie où les nazis avaient entassé dès 1939 des centaines de milliers de juifs qui survivaient dans le dénuement le plus complet, surtout à la fin, un quartier entouré d’un mur de 3 m de haut, des barbelés et quelques points de passage vers l’extérieur fortement gardés empêchant toute entrée des produits de première nécessité.

Gaza, une prison en plein air, dit-on, car bien clôturée par un mur de 6 mètres de haut à l’est et au nord, la mer à l’ouest contrôlée par les navires de guerre israéliens, au sud une frontière quasi hermétique avec l’Egypte, soumis à un blocus inhumain et générateur de réactions violentes, où s’entassent 1500 000 palestiniens pris au piège, la bande de Gaza présente toutes les caractéristiques d’un ghetto.

Comment ne pas faire le parallèle ?

 

Et je ne comprends pas.

 

 

 

Economies d'eau

              Il faut é-co-no-mi-ser l’eau. !

 

On nous le rabâche à longueur de temps, d’émissions de radio et de télévision.

Et on a raison de nous le rabâcher, c’est vrai qu’il faut faire attention à ne pas la gaspiller.

 Donc ici, dans le sud de la Seine et Marne, on accepte sans trop râler de ne pas arroser nos potagers la journée, et de ne les arroser la nuit et en plus qu’à l’arrosoir pour économiser l’eau, de ne pas laver nos voitures qui pour le coup sont aussi crottées et boueuses qu’un tracteur agricole après les labours, de pas arroser nos pelouses qui font ressembler nos jardins au désert du Sahara, et évidemment de pas remplir nos piscines, petites et grandes, ce qui fait qu’on ne risque pas de s’y noyer.

Et la raison de cette restriction préfectorale qui dure déjà depuis deux ans, c’est qu’on est sur la nappe de Champigny qui alimente en eau une bonne partie de Paris et sa banlieue.

Alors moi, dans une belle attitude citoyenne, je vais plus loin, je ne me lave plus que tous les trois jours avec une douche rapide et je ne fais pas couler l’eau pendant que je me lave les dents, comme on me l’a rabâché dans pleins d’émissions de radio et de télé.

Et mieux, j’ai acheté des grandes bassines que j’ai placé sous les descentes de gouttières et par un ingénieux système de mon invention, je les ai branchées sur mes toilettes, et ça marche, sauf quand il gèle, et cette hiver il a beaucoup gelé, mais on ne peut pas me reprocher de ne pas avoir essayé et de ne pas tout faire pour économiser cette précieuse eau.

Or j’ai appris qu’à Paris et sa banlieue, ils ne sont pas en restriction d’eau, eux.

Et j’ai constaté avec stupéfaction que les parisiens et les banlieusards se foutaient des économies d’eau comme de leur première canette, que l’été, à Paris Plage, on était loin de faire la moindre économie d’eau dans les brumisateurs et les douches qui rafraîchissaient si bien tous ces pauvres parisiens qui crevaient de chaud, et pour cause, ils se mettaient tous nus au soleil au lieu de se mettre à l’ombre comme nous qui n’avons ni brumisateurs ni piscines pour nous rafraîchir, puisque nous sommes en restriction d’eau depuis deux longues années et que nos piscines sont à sec, quand on a une piscine bien évidemment.

Et la dernière fois que je suis monté à la capitale, j’ai aussi assisté avec horreur à un spectacle proprement scandaleux, des gars habillés en vert avec des balais en plastique (vert aussi) ouvraient des vannes le long des trottoirs par lesquelles s’échappaient le précieux liquide qui allait droit dans les caniveaux, et pendant des heures, ils m’ont dit que c’était pour laver les caniveaux ! *

J’ai bien failli m’asseoir dans un caniveau pour me tremper les fesses au moins une fois, et j’ai tenté d’en profiter pour enlever grossièrement la boue de mon tracteur, mais à peine j’avais commencé qu’une voiture de cops parisiens m’a délogé parce que parait-il j’étais dans un couloir de bus.

Au cours de cette virée à Paris, j’ai rendu visite à des copines à qui j’ai raconté mes malheurs et mon incompréhension de la situation, et qui m’ont raconté comment, il y a encore peu de temps, mais maintenant elles ne le font plus, elles faisaient couler l’eau en été pendant de longues minutes pour avoir de l’eau fraîche, il faut vous dire qu’elles habitent au douzième étage, et que l’eau mettait un certain temps avant d’être fraîche.

Elles, mes copines, elles peuvent boire l’eau du robinet, car à Paris l’eau n’est pas polluée et très bonne à boire, ce qui n’est pas le cas de l’eau qui nous est délivrée dans ma région, gorgées de nitrates et de pesticides divers, « non recommandée pour la boisson » dixit une note accompagnant chaque facture, et que ça nous oblige à acheter des packs d’eau en bouteille, et ça coûte cher à la longue, car je veux bien économiser l’eau tant que je peux pour que les parisiens puissent prendre des bains de pied, mais moi aussi j’ai soif de temps en temps.

 

C’est pas juste !

 

Erratum :

on m'a expliqué que l'eau qui coulait dans les caniveaux de Paris venait directement de la Seine !

milles excuses 

 

 

Guadeloupe, Martinique, DOM et TOM

                  Vers la fin de l’Empire Colonial Français ?

 

Jusqu’à ces dernières années, il y avait une constante sociale et donc politique dans toute l’Amérique du Sud, 95%  des richesses d’un pays étaient détenues par 5% de la population, un minorité descendant des colons espagnols.

Petit à petit, les descendants des indigènes, rejetés et méprisés par cette minorité et par les métis qui les servaient se sont réveillés, et ont repris timidement le pouvoir, au Venezuela, en Bolivie, en Equateur, au Pérou, sans oublier le réveil de gauche au Brésil et en Argentine.

En Guadeloupe, théoriquement un département inclus dans la république française, donc avec les mêmes droits et devoirs que n’importe quel département métropolitain, règne encore au mépris des lois républicaines cette situation socio-économique d’un autre temps, avec la bienveillance ou tout au moins l’indifférence du pouvoir central, qu’il soit de gauche ou de droite d’ailleurs.

En Guadeloupe, 5% de la population, des familles blanches issues de la colonisation esclavagiste détiennent par un quasi monopole les richesses, les exploitations et les commerces de l’île, ce qui leur donne le droit colonial d’y pratiquer des prix à leur convenance et ainsi de rançonner une population asphyxiée par le chômage et la pauvreté.

Mais c’est peut-être en train de changer, les Français de France métropolitaine découvrent des nègres qui réfléchissent, raisonnent juste, s’expriment, et fort bien, qui se battent dans l’unité, au point de faire plier un pouvoir tenté dans un premier temps de jouer le pourrissement comme par le passé à chaque poussée de fièvre.

Et de plus, les métropolitains dont beaucoup ne savaient même pas où se trouvait la Guadeloupe s’aperçoivent que ces nègres posent les mêmes questions qu’eux sur la répartition des richesses, le pouvoir d’achat, l’emploi, et la précarité engendrée par une société basée essentiellement sur le profit immédiat des plus riches.

C’est pourquoi, moi qui observe de ma lucarne et depuis plusieurs décades l’évolution catastrophique de la dite société, ses dérives bancaires, sa mondialisation, je m’identifie totalement avec les penseurs de ce combat qui maintenant dépasse largement le cadre de l’île, parce qu’il interpelle les travailleurs du monde entier, tous soumis aux mêmes diktats économiques qui tentent par tous les moyens les plus bas de leur faire perdre leur dignité et d’en faire des esclaves modernes.

Les guadeloupéens qui ont déjà donné dans ce domaine, refusent en bloc avec beaucoup de lucidité d’y retourner, et nous donnent une belle leçon de courage et d’intelligence.

A nous de les soutenir et surtout de leur emboîter le pas, pour que nos enfants et nos petits enfants n’aient pas à rougir de nous, qui nous sommes vautrés trop longtemps dans la bassesse et la veulerie.

 

 

La Vie, La Mort......

            Régulièrement on parle aux infos de l’euthanasie.

 

Définition du dictionnaire :

      Du grec eu « bien » et thanatos « mort »

      — Ensemble des méthodes qui procurent une mort sans souffrance, afin d’abréger une longue agonie ou une maladie très douloureuse à l’issue fatale —

 

 On parle souvent dans la presse de ces parents qui demandent qu’on arrête l’acharnement thérapeutique de certains médecins qui veulent garder en vie un proche réduit à l’état de légume, et on parle aussi des malades qui se sachant condamnés demandent en toute conscience qu’on supprime leurs souffrances, et on parle aussi de tous ceux qui s’y opposent, notamment les catholiques qui arguent que c’est Dieu qui a donné la Vie, et que donc seul Dieu peut la reprendre.

C’est Dieu qui donne la Vie ?

Ça reste à prouver, car il n’ y a aucune preuve pour, mais c’est vrai qu’il n’y a pas de preuves contre.

Alors posons un postulat, et admettons que c’est Dieu qui donne la Vie.

Et qu’en plus c’est lui qui la reprend, quand il veut et où il veut.

Ça voudrait dire que ce type, Dieu, a un pouvoir immense, démesuré, et qui dépasse notre entendement.

Ça voudrait dire qu’il tient notre destin entre ses mains, s’il a des mains, et qu’il a tout pouvoir pour faire de nous ce que nous sommes, des gens en bonne santé, mais aussi des gens en moins bonne santé, et même des gens avec pas de santé du tout.

Donc moi, si je suis très malade, c’est certainement à cause de lui, ce Dieu, qui a mon destin entre ses mains, s’il a des mains, car par exemple j’ai du faire une grosse bêtise et il me punit en conséquence avec une petite grippe ou un gros cancer, ça dépend de la taille de la bêtise.

Et si ça lui chante il peut me remettre sur pied aussi sec s’il estime que je suis assez puni.

Aucun catholique ne peut contredire le raisonnement que je viens de faire et que je résume avec cette formule : Nous sommes tous dans les mains de Dieu, s’il a des mains, et c’est lui qui décide de tout.

 

Alors mes amis catholiques, pourquoi se précipiter aux Urgences dès que vous avez le moindre bobo, car si c’est Dieu qui donne la Vie et qui peut la reprendre comme il veut, laissez lui alors le soin de vous soigner, ça ne devrait pas être trop difficile pour lui à qui vous attribuez tant de Pouvoir.

 

Mais dites moi, honnêtement, ça se saurait si Dieu savait guérir les humains, parce que quand il fait des miracles, ça se compte sur les doigts d’une main, et on est quand même six milliards de malades potentiels sur cette terre.

Je me souviens d’une bonne copine très catho qui prétendait me guérir d’un gros rhume en invoquant Dieu tout en me transposant sa bonne santé par l’imposition de ses mains sur tout mon corps.

Evidemment ça n’a pas marché, mais par contre elle a été très fâchée parce que je n’ai pas pu m’empêcher de me gondoler au bout de cinq minutes d’imposition, et j’ai bien regretté d’avoir rigolé et qu’elle se soit fâchée, parce que son imposition des mains m’avait donné des idées et j’aurai bien tenté de donner la Vie avec elle, et avec l’aide de Dieu, bien sûr !

 

 

Donc, mes amis catholiques, si vous consentez à remettre une partie de votre destin dans les mains des médecins qui ne sont après tout que des êtres humains comme vous, ça veut peut-être dire que vous ne lui faites pas si confiance que ça, à votre Dieu, et que vous êtes bien contents que ce soient nos braves et compétents médecins qui fassent son boulot, des terriens qui en savent manifestement un peu plus que vous et moi et lui sur la question de la Santé, de la Vie et de la Mort.

 

 Alors laissez leur le soin de décider si on peut sauver quelqu’un, ou non, laissez leur le soin de décider en toute conscience et humanité le moment où il n’y a plus rien d’autre à faire pour soulager un grand malade qui souffre et qui voudrait bien que ça s’arrête.

 

 

 

 

Vinzeuros

Vinzeuros, cenzeuros, voilà ce qu’on entend très souvent aux caisses de supermarché et ailleurs.

Mais quand vous demandez à la personne qui vient de dire « ça vaut vinzeuros », quel âge a un quelqu’un dans sa vingtième année, ou quel âge  a un centenaire, elle répondra sans hésiter, vintans, ou centans, en faisant la bonne liaison.

On entend aussi contre toute logique « quatre vingt heuros », sans liaison entre le  « t » de vingt et le « e » de euro ou mieux « quatre vinteuros », au lieu de « quatrevinzeuros », et on entend aussi cenvinzeuros, cenvin heuros etc selon l’humeur du moment, bref c’est n’importe quoi !

Pourquoi on dit vinteuros et non vinzeuros ?

Parce que vingt et cent sont déjà un pluriel à eux tout seuls, et qu’il est inutile de leur lettre un « s ».

Par contre quand il y a quatre fois vingt euros, vingt prend un « s », puisqu’il y a plusieurs « vingt ».

Il y a pour moi un vrai mystère qui peut s’expliquer par l’orthographe déplorable de la plupart des français, tous les enseignants constatent que beaucoup, surtout les jeunes ne voient aucun intérêt à l’orthographe extrêmement complexe de la langue française, le but pour eux étant juste de se faire comprendre, d’ailleurs la sténo qu’ils emploient dans leurs SMS leur suffit largement.

Donc vingt avec un « t »quand il s »agit de donner son âge, avec un « z » quand il s’agit d’euros, c’est entré dans le langage courant et sera peut-être un jour entériné par l’Académie Française qui en a fait d’autres ( de conneries)

Mais il y a pire.

Depuis que la leader socialiste Ségolène Royal a lancé l’idée de la cotisation des jeunes nouveaux adhérents au PS à vingt euros, j’entends sur France Inter le matin Mme Royal, le chroniqueur Mr Guetta et l’animateur Mr Demorant lui-même dire vingt heuros sans faire de liaison.

Et là les bras m’en tombent, car toutes ces personnalités ont fait des études poussées, certains font des discours, d’autres parlent à la radio, comment peuvent elles faire de telles erreurs ?

Mais il est possible que je retarde d’une génération, ou même de deux, et que je ne sache plus parler français, plus exactement le français d’aujourd’hui.

 



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