Photo prise par Sylvie, le 13 janvier 2009 à 8h15

Bouffons & Co

Elle n’avait pas tort, je n’arrivais pas à retomber sur une pancarte indiquant une autoroute ou même la direction de la capitale, et l’heure tournait, et je commençais à m’énerver, d’autant plus que cette peste d’Ariane observait un silence boudeur et obstiné.

Au bout d’une demi-heure de lutte, je m’arrêtais sur un parking, et fit mine de sortir mes cartes et plans de banlieue.

Ariane, vexée, sortit de son silence.

— Tu as gagné, allez, range tes cartes, on y va, je vais te guider.

Et moi, comme un imbécile, je m’obstinais à mon tour.

— Rien du tout, je n’ai plus besoin de toi.

Et là, on a commencé à se chamailler, elle voulait absolument m’indiquer le chemin, et moi, je la soupçonnais de vouloir me perdre définitivement dans la jungle banlieusarde.

— Tourne à droite ! Je te dis de tourner à droite ! Mais tu es plus têtu qu’une bourrique !

— Lâche-moi, la punaise, je sais bien que c’est à gauche, ne m’embrouille pas !

— Tu es sûr qu’on n’est pas déjà passé par ce carrefour ?

Effectivement, j’avais un doute qui se confirma un peu plus loin, manifestement on tournait en rond.

Epuisé, je me garais sur un trottoir, j’étais découragé, il fallait que je reprenne mes esprits.

L’appareil respecta ma méditation pendant quelques minutes, puis d’une voix radoucie, reprit les choses en main.

— Bon, on a assez joué, il se fait tard, laisse moi faire à présent, on rentre à la maison par le plus court chemin, promis, foi de GPS.

Ariane reprit sa voix robotisée, et très professionnellement et sans commentaires me guida sur le chemin du retour.

Une fois sortis de la banlieue Est et bien engagés sur l'autoroute du même nom, nous reprîmes la conversation sur le mode neutre, mais sympa.

A suivre, mais il faut que je finisse le chapitre 4 !

C'est fait, tu vas faire comme moi : "Je pense donc je suis"