MES LIVRES

"PAX MUNDI, A dream"       EXTRAIT

   Le fil d'Ariane

       Je viens de commencer tout juste à m'amuser à écrire cette petite nouvelle, qui va s'intégrer dans mon dernier livre "NOUVELLES CRUELLES et BIZARRES" et comme je suis un vicieux de première, je vais parsemer  les chapitres au hasard des rubriques de ce site, avec juste un indice pour vous aider dans ce jeu de piste de mon invention destiné à vous faire visiter les recoins cachés de cet espace.

Le DÉPUTÉ

    

 

  14 février 2011 

 C'est fait, mon nouveau roman "L'ECHEC et MAT" est paru depuis peu !

  Mon éditeur, Christian PETIT, a sollicité à fond sa maison d'édition "EXCOM'" pour en faire une promo d'enfer, dosssier de presse, article dans l'Est-Eclair, Google, et comme il se doit, ce bouquin est maintenant suivant la formule consacrée, dans toutes les bonnes librairies !

   je ne résiste pas à l'envie de poster sur ce site un extrait de

 

         " l’ÉCHEC et MAT"

  --------------------------------------------------------------------------

    Mes premiers livres

 

          "DEJA !" Testament d'un grand naïf qui a toujours cru que les choses allaient s'arranger.

          "ENTRETIENS avec POULETTE", comment une poule peut pourrir la vie d'un vieux con.

          "ENTRETIENS avec le FANTÔME de Poulette", la suite

                Ces trois ouvrages sont édités chez EXCOM' 

 

        "Les OISEAUX de mon jardin, mes COPAINS"

   Je fabrique moi-même à la demande ce petit opuscule de 65 pages, que je donne pour 6€+ le port

 

      Dans cette rubrique, des extraits de ces quatre ouvrages, mais tout de suite le 1er chapitre du fil d'Ariane 

   Bonne lecture !

Le fil d'Ariane Chap 1

J’ai fait dernièrement un petit voyage vers une banlieue éloignée de l’ouest de la capitale.

Et alors, me direz vous, quoi d’anormal ?

C’est que je viens du fin fond de l’est profond de l’Île de France et que tout compte fait, ça fait une sacrée trotte et une véritable expédition pour un vieux casanier comme moi.

Casanier présentement, mais dans mes jeunes années j’étais un sacré baroudeur qui a randonné pendant des années avec seulement  une carte et une boussole, et j’avais donc décidé de n’utiliser que la carte et mon sens de l’orientation pour relier Provins à Mantes la Jolie.

A tout hasard j’avais emprunté le GPS tout récent de mon épouse que j’avais placé dans la boite à gants.

Car je n’aime pas trop l’utilisation du GPS, un vieux scout comme moi a sa fierté, je trouve dégradant d’être obligé de se soumettre à cette voix féminine et sucrée qui vous prend pour un demeuré à qui il faut répéter continuellement les ordres :

A trois-cent-cinquante-mètres, tournez à droite !

A deux-cent-mètres, tournez à droite !

A cent-mètres, tournez à droite !

A cinquante-mètres, tournez à droite !

Tournez à droite !

Pénible……

 

Mais une fois complètement perdu dans cette banlieue inconnue, et incapable même de m’y situer malgré ma carte au 100 millièmes, je me résignais à brancher le GPS qui quasiment instantanément me remit sur le droit chemin en me faisant comprendre sur un ton qui m’a semblé ironique que je tournais carrément le dos à ma destination.

Faites demi-tour dès que possible ! Faites demi-tour dès que possible !

J’ai obéi docilement et arrivé à destination, je n’ai pu m’empêcher de lancer à haute voix :

Grand merci, ma vieille, tu m’as sauvé la mise.

Et l’appareil me répondit du tac au tac :

Y’a pas de quoi mon vieux, mais appelle moi plutôt Ariane !

Passablement interloqué, je songeais : On n’arrête pas le progrès, et je bredouillais machinalement de plates excuses, car j’étais pressé, je n’avais pas le temps de discuter, et je me précipitais vers le but de ce voyage, à savoir un théâtre, mais ce bref échange avec un appareil théoriquement inerte m’a turlupiné pendant toute la durée de la pièce qui pourtant méritait mieux qu’un spectateur qui pensait à autre chose.

 

A suivre

 

    Attention !

  Le chapitre 2 se cache à un endroit où sévissent des voyous de métier.

                                           MES LIVRES

L’ÉCHEC et MAT, Extrait

 

Paco était enfin arrivé à destination, et s’affalait complètement épuisé dans le premier fauteuil.

Faut dire que relier un village isolé comme les Marres au « trou du cul du monde » comme il se plaisait à dénommer méchamment son petit village de Seine et Marne, n’était pas une mince affaire !

Il n’avait pas voulu revenir avec son vieux « bahut », n’étant pas sûr qu’il résiste à un deuxième long voyage, et il s’était résolu à prendre le train, ce qu’il avait en sainte horreur et ce qu’il n’avait pas fait depuis vingt ans au moins.

De toute façon il n’aimait pas les transports en commun, il n’avait jamais aimé les transports en commun, avec leurs horaires fixes, la promiscuité obligatoire, la galère des grèves, les bagages à traîner, mais il savait bien que c’était un caprice de fils de riche.

 

Et dans ce voyage de retour il avait été servi, il avait subi tout ce qu’il détestait.

 

Jean l’avait emmené en fin d’après-midi jusqu’à la gare routière de Millau, où il avait embarqué dans un bus poussif qui avait mis deux bonnes heures pour rejoindre Rodez, en ramassant tous les exclus du chemin de fer.

Le train l’avait lâché au petit jour après plus de sept heures à la Gare d’Austerlitz.

 

C’est là qu’il s’est aperçu qu’il ne vivait plus sur la même planète qu’avant, que les guichets de vente de billets de métro avaient été remplacés par des machines robotisées et très peu conviviales, celle qu’il avait pressentie pour lui délivrer un ticket lui a fait comprendre vertement au bout de trois malheureuses tentatives qu’elle se refusait à servir des demeurés de son espèce, et il lui fallut avaler sa fierté en demandant humblement au jeune client qui s’impatientait derrière de lui faire la manœuvre, il avait pris un accent vaguement étranger pour faire croire qu’il arrivait directement d’une planète éloignée où il n’existait plus depuis belle lurette de ces machines rustiques, pour la bonne raison que tous les transports y étaient gratuits.

Enfin muni du précieux sésame, il rechargea son lourd sac à dos et suivit les flèches qui l’amenèrent devant un nouvel obstacle, à savoir comment passer des portillons étroits et pneumatiques refusant obstinément la largeur d’un sac à dos normal, il est vrai un peu amplifiée par tout un tas d’accessoires comme une couverture, une gourde, et une paire de chaussures de marche.

Les voyageurs pressés derrière lui le poussèrent sans ménagements, il était arrivé à la mauvaise heure, tous ces gens allaient au travail et leur trajet était minuté, ils n’avaient pas le temps d’attendre qu’un maladroit leur bloque le passage, et il se retrouva catapulté de l’autre côté, sans sa gourde d’ailleurs, le mousqueton n’ayant pas résisté à la pression populaire, il eut beaucoup de mal à trouver une âme compatissante pour la lui récupérer.

Il admira ces nouvelles rames somptueuses, silencieuses, confortables, mais toujours aussi bondées, remplies de passagers hargneux qui le fusillaient avec des regards assassins disant clairement :

— A-ton idée de prendre le métro avec un sac aussi gros qui prend la place d’au moins trois honnêtes travailleurs !

Évidemment il se trompa de correspondance, ce qui lui valut un petit détour sur une ligne encore plus bondée, il commençait à fatiguer, à transpirer et à sentir mauvais.

 

A la gare de l’Est, rebelote, des robots lui parlaient dans un langage incompréhensible alors il se résolut à faire la queue à un guichet ouvert, sans remarquer la pancarte où il était indiqué en trois langues qu’il était réservé au Grandes Lignes.

Le préposé l’envoya balader sans un sourire et lui refusa ce petit service :

— Un billet Aller pour Longueville, s’il vous plait,

— Savez pas lire ! ?

— Ben non, Monsieur le guichetier, je fais partie des 10% d’analphabètes que l’École Publique rejette tous les ans dans le caniveau de l’ignorance, et ça me cause bien du souci, j’aurais tant voulu lire Mabilla dans le texte…

De l’autre côté de la vitre blindée, l’autre robot frisait l’apoplexie. Il empoigna un micro et toute la Gare entendit qu’on priait un fâcheux de dégager illico le guichet n° 7 pour laisser la place aux voyageurs normaux, sinon il ferait appel à la Sécurité.

Paco céda en voyant deux gorilles en uniforme noir flanqués d’un énorme molosse se retourner en cherchant du regard le guichet n° 7, et s’éclipsa discrètement en cherchant un troquet pour y reprendre ses esprits.

Là aussi il ne rencontra qu’indifférence et morosité, le garçon qui enfin se présenta était aussi avenant qu’une plaque d’égout et fit franchement la moue de ne s’entendre solliciter qu’un « petit noir », alors de dépit cet aigri shoota rageusement dans le sac à dos que Paco avait pourtant essayé de camoufler contre le pied du minuscule guéridon.

 

Une fois passé le gros des travailleurs pressés et hargneux, Paco repartit bravement à la conquête de la modernité.

Il avisa une machine qui avait l’air de l’attendre, mais un papier scotché indiquait qu’elle était en panne et qu’on suggérait à l’utilisateur de consulter d’autres machines, qui évidemment étaient toutes prises d’assaut.

 

Paco se mit sur le côté et observa longuement les procédures, puis prit son tour, et face à la bête lui indiqua presque sans hésiter ce qu’il voulait, la machine matée par autant d’autorité consentit enfin à lui délivrer un petit bout de carton et surtout à lui rendre sa carte de crédit.

Paco n’aimait pas donner ce précieux rectangle de plastique à des machines qui vous l’avalent promptement et mettent souvent trop de temps à son goût à vous la rendre, ce qui le mettait dans l’angoisse depuis que ça lui était arrivé à un distributeur automatique de billets une veille de week-end prolongé, alors qu’il n’avait plus de liquide, c’est pour ça d’ailleurs qu’il s’était adressé à ce robot, et qu’en plus son chéquier était fini, il s’était retrouvé sans chèques, sans liquide et sans carte de crédit pendant trois jours !

Paco se précipita vers le quai de son train pour ne lui en voir que les feux arrière, et ne voulant pas renouveler l’expérience décevante du troquet précédent, il alla s’asseoir dans un coin avec d’autres clochards, marginaux et paumés, en attendant un nouveau départ.

Enfin arrivé à Longueville, et en l’absence de tout autre moyen de transport, il fut obligé de faire du stop pour arriver presque chez lui, le dernier kilomètre fut le plus dur, à pied, son convoyeur n’ayant pas eu la courtoisie de lui offrir ce dernier kilomètre.

— Qu’est-ce que ça pouvait lui faire, c’est la voiture qui fait tout le boulot, bougonnait-il tout en se traînant lamentablement.

Paco, lui, se détournait systématiquement pour amener l’auto-stoppeur à domicile, car les voitures étaient rares sur ces petites routes.

Il commençait à regretter de L’avoir dissuadée de venir le chercher à la gare, arguant à juste raison qu’il ne savait pas à quelle heure il allait arriver.

Il avait mis plus de vingt heures pour arriver à destination, c'est-à-dire deux fois plus qu’avec son vieux compagnon à quatre roues.

Paco s’endormit tel quel sur le canapé, sans même se déchausser.

La Maison était silencieuse et retenait son souffle, pour laisser le maître de maison prodigue se reposer.

Les oiseaux de mon jardin, extraits

Plateau du Larzac, juillet 1980, extrait de l’Échec et Mat

Radio Libres, Extraits de " Déjà !"

Entretiens avec Poulette, Extraits

Mon village, Extraits de "Déjà !"



Mentions légales | Politique de confidentialité | Plan du site
© Mes livres; Le fil d'Ariane; Le Député;Les oiseaux de mon jardin, mes copains.