mes coups de gueule

Les pieds dans l'eau

                                        Les pieds dans l’eau

 

Réflexions après la tempête Xynthia, et ses conséquences

 

1-ils voulaient avoir les pieds dans l’eau, et ils l’ont eu, et même un peu plus.

C’est très méchant.

2- plusieurs générations souvent habitaient ces maisons de bord de l’eau, et c’est la 1ère fois que ça arrive, et on peut raisonnablement penser que ça ne se reproduira pas toutes les cinq minutes

Chez moi dans mon petit village, on a eu aussi la tempête, en 99, et beaucoup de dégâts et on peut raisonnablement penser qu’on en aura d’autres, mais ce n’est pour ça qu’on nous a obligés à détruire nos maisons.

3-Xynthia a frappé à cet endroit, c’est un fait que le risque existait mais elle aurait pu frapper 30km plus haut, ou plus bas, où on retrouve les mêmes implantations immobilières, ce qui voudrait dire qu’en appliquant rigoureusement le principe de précaution invoqué en Vendée et Charente, il faudrait raser toutes les maisons du littoral qui sont à moins de 500 m des plages, et ce depuis st jean de luz jusqu’au Cotentin.

4- après cette catastrophe, plein de reportages sur la façon d’habiter au bord de mer sans risques

Des maisons avec étages surélevés, montées sur vérins, sur flotteurs, sur pilotis, et notamment un reportage sur un architecte génial qui a imaginé une cité de bord de mer dont les bâtiments sont évidemment sur pilotis au milieu de canaux et bassins pouvant absorber sans dommages des montées importantes des eaux, des sortes de marinas résidentielles.

5- en y réfléchissant plus avant, les pouvoirs publics n’auraient ils pas des arrières pensées sordides qui consistent à expulser les petites gens pour pouvoir un peu plus tard redonner les espaces vidés aux promoteurs proches du pouvoir ou des pouvoirs ?

6-parce que cette affaire me fait furieusement penser à Katrina  qui a submergé la ville de News-Orléans, notamment ses quartiers populaires peuplés de pauvres blacks, et que les morts n’étaient pas encore retirés de la flotte que  les conseillers de Bush recevaient  dans leurs bureaux de Washington les promoteurs amis,  au lieu d’organiser les secours.

Actuellement il y a comme par hasard une majorité blanche, la moitié de la population noire ayant soit décider de ne pas revenir, soit a été expulsée de leurs quartiers, et a été obligée de s’exiler, leur maison ayant été rasée, ou laissée à l’abandon, les bagarres  avec les assureurs qui ne veulent pas payer les privant de ressources.

7—c’est peut-être parano, mais je soupçonne fortement le pouvoir de vouloir suivre la même voie.

 

J’espère vivre assez vieux pour qu’on me démontre le contraire

Aveuglement

Nov 2008, procès de l’ attentat de Quévert en Bretagne, où une jeune employée a été tuée dans l’explosion du MacDo.

Attentat terroriste attribué au FLB-ARB, Armée de libération de la Bretagne

Comme tous les attentats terroristes du monde, celui-ci ne déroge pas aux règles d’or du terrorisme :

La lâcheté d’une action qui consiste à poser courageusement une bombe dont on ne sait pas à l’avance les effets meurtriers.

La prétention de libérer des gens en en tuant d’autres à l’aveuglette

La prétention de faire le bonheur de certains en terrorisant les autres

Il ne se passe pas une journée sans qu’une bombe n’éclate quelque part dans le monde, déchiquetant des civils innocents.

Et je ne comprends pas.

Je ne peux pas comprendre ce qui se passe en Irak, en Afghanistan, en Inde, au Pakistan, au Sri Lanka, en Israël, en Tchétchénie, en Indonésie, et ailleurs, car je ne connais pas assez l’Histoire de ces pays, et l’historique sanglant qui a engendré tant de violence.

Mais quelque soient les raisons invoquées par les poseurs de bombe, je suis révolté par leur lâcheté.

En écoutant la radio l’autre jour qui parlait du procès du responsable présumé de l’attentat du MacDo de Quévert, je me suis souvenu que nous avons nous aussi en France des terroristes, en Bretagne, au Pays Basque, en Corse, qui prétendent libérer le « peuple » dont ils se réclament du joug de la colonisation française.

Quel peuple ?

Comment peut-on prétendre libérer le peuple en posant des bombes à l’aveuglette ?

Comment pourrait faire confiance à des tueurs qui n’ont pas le courage d’affronter à visage découvert le pouvoir qu’ils contestent ?

Chat échaudé craint l'eau froide !

      2004 : alors Ministre de l’Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy jurait, la main sur le cœur, que jamais l’entreprise Gaz de France ne serait privatisée.

       Quatre ans plus tard, sous sa présidence, l’État ne possède plus que 35 % du capital de GDF-Suez.

 

 

     Comment pourrions-nous le croire lorsqu’il nous assure que, malgré sa transformation en société anonyme, le capital de La Poste restera à 100 % public ?

Nous les Barbares

Sarkophobie primaire

                « Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.

Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.

L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.

Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.

On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé. »

Victor HUGO, 1851, Napoléon III le petit

Toute comparaison entre l'homme du passé et celui du présent est absolument volontaire.

 

Petit con

Je n’aime pas DSK, je n’aime pas Bayrou, je n’aime pas Martine Aubry, ni Brice Hortefeux, ni Besancenot, ni Eric Besson, ni Mélanchon, François Copé, Nicolas Sarkosy, pour tout vous avouer, je n’aime pas les hommes et les femmes qui « font » de la politique, je n’aime pas aussi tous ces « people » qui ne vivent que de leurs frasques étalées au grand jour, et j’aime encore moins les politiques qui jouent les « people ».

C’est viscéral, je n’y peux rien, je ne supporte pas le mensonge, le cynisme, la duplicité, le mépris, l’arrogance, la manipulation, l’ego démesuré, l’orgueil, l’ambition, la mégalomanie, le narcissisme de tous ces mortels qui se croient au dessus des lois.

Je n’aime pas les « people » qui viennent exhiber leur vie intime inintéressante et leurs fantasmes douteux chez Fogiel, Ruquiez, Cauet, Les Guignols et compagnie.

Et j’aime bien tous ces humoristes qui brocardent joyeusement tout ce beau monde, qui ne demande que ça d’ailleurs.

Mais je n’aime Stéphane Guillon dont la lourdeur des chroniques ou des sketchs de « sauvage » n’a d’égale que la suffisance du personnage auprès duquel un Bigard doublé d’un Pétomane au mieux de sa forme fait figure d’aristocrate du rire et de la moquerie.

Autant j’apprécie l’intelligence et la subtilité des brocards  féroces de Didier Porte, autant la bassesse et la méchanceté des railleries grasses de Guillon me mettent mal à l’aise, même s’il raille quelqu’un que je n’aime pas du tout.

Pour paraphraser Voltaire, grand brocardeur devant l’éternel, et dont je doute que Guillon en connaisse même l’existence, encore moins les écrits :

Un jour au fond d’un vallon,

Une vipère piqua Stéphane Guillon.

Que croirez vous qu’il arriva ?

Ce fut la vipère qui creva !

 

Et en conclusion, toujours en souvenir de Voltaire :

 

J’appelle un chat, un chat.

Et Stéphane Guillon, un petit con !

 

 

 

Cours de langue de bois

     Voici un document très "parlant", car nos élus parlent beaucoup, c'est d'ailleurs leur métier de parler, souvent pour ne rien dire ou alors pour dire des mensonges et des contre-vérités.

      Ecoutez attentivement leurs discours et leurs déclarations, et reportez vous à ce document, vous y trouverez comme des similitudes......

                  Amusez vous bien !

Sacrés journalistes

    Extrait de « DEJA ! » 

                                                                   

 

Ça me démange, je ne vais pas pouvoir m’empêcher de critiquer une fois de plus la suffisance de certains journalistes qui sont censés nous informer sûrement et objectivement.

Quand le présentateur « dents blanches-ultrabrigth » du JT, n’importe lequel, ce sont tous les mêmes, bonnet blanc et blanc bonnet, quand ce vulgaire lecteur de prompteur vous annonce avec la mine de circonstance : grave séisme à Pétaouchnock, de degré 5 sur l’échelle de Richter qui en comporte 9— vous, téléspectateur moyen, vous en déduisez quoi, si vous avez de quoi encore réfléchir un tant soit peu, que 1+1 = 2, 2+1 = 3, 3+1 = 4 etc. jusqu’à 9, et qu’un tremblement de terre de magnitude 6 est deux fois plus puissant qu’un de magnitude 3 !

Et bien, pas du tout !

Cette mesure adaptée de l’échelle de son prédécesseur américain Gutenberg est, disons pour faire simple, une suite géométrique de raison* 15,  c'est-à-dire que chaque degré est 15 fois plus puissant que le précédent, ça change tout isn’t it ?

 

 Z’avez déjà entendu un journaliste vous expliquer l’échelle de Richter ?

 Jamais ! Et pour cause, ils ne le savent pas eux-mêmes, ils ne font que se gargariser avec des mots scientifiques dont ils ne comprennent pas le sens, d’ailleurs comment peut-on raisonnablement penser qu’un présentateur de JT puisse être polyvalent et posséder une culture universelle, comme pouvait l’être un Lavoisier, ou même un d’Alembert par exemple, c’est impossible à notre époque de spécialisation,…..

 

 

                           Ça fait du bien de le dire

 

Je revenais de courses et j’étais en rage.

Poulette, pour une fois pleine de sollicitude, s’inquiéta :

Rien de grave mon grand ?

T’as oublié quelque chose,  comme d’habitude ?

Sans relever cette allusion perfide à mon étourderie légendaire, je lui racontais fébrilement qu’un connard m’avait délibérément envoyé sur le bas-côté en s’incrustant au milieu de cette route très étroite qui relie notre village au monde civilisé.

— Et je dis, et si moi aussi j’avais joué les connards qui ne bougent pas du milieu de la route !...

Et d’abord comment ce connard a compris que je n’étais pas un connard comme lui ?

Et je voudrais bien ne pas mourir avant de jubiler au spectacle de deux connards, stupides et obstinés comme lui, se tamponnant de plein fouet !

Je ne décolérai pas :

— Tiens ! C’est comme quand sur la voie de gauche d’une autoroute toutes les voitures s’arrêtent, je ne me trompe pas quand je dis qu’il y en a bien eu un qui s’est arrêté le premier en bloquant tous les autres ! C’est de la logique pure, n’est-ce pas ?

Et bien moi qui ai quarante huit ans de pratique d’autoroutes parisiennes et autres, je ne me suis jamais trouvé derrière ce premier qui s’arrête,  je m’arrête parce que celui devant moi s’arrête, qui lui-même s’arrête parce que celui de devant lui s’est arrêté etc.

Et, continuais-je à m’exciter, je ne sais ce que je donnerai pour être au moins une fois dans ma chienne de vie derrière un connard qui s’arrête bêtement sur la voie rapide, et pouvoir aller le baffer consciencieusement en représailles pour toutes les fois où j’ai été obligé de freiner sur la voie de gauche……..

Poulette profita que je reprenais ma respiration pour placer :

T’as raison, mon grand, j’ai moi-même une préoccupation du même ordre.

Ah oui, toi aussi, et laquelle ?

Et bien, j’aimerai assez ne pas quitter ce bas monde avant d’avoir vu quelque chose.

— Vu quoi ?

— Un vieux ronchon s’arrêter de râler tout le temps pour rien !

 

J’avais dans les mains une bassine pleine d’eau de lavage de salade que je m’apprêtais à verser sur mes plantes d’extérieur, et je n’ai pu résister à l’envie de lui balancer sur la tête, Poulette s’échappa avec des « cot-cots » indignés en me traitant de cas désespéré.

 

Je suis un incompris.

 

 

             A propos d’Audiovisuel Public

 

Du temps de l’ORTF, et ensuite de 1975 jusqu’en mai 1981, les rédacteurs en chef des rédactions de radio et télévision du service public avaient l’obligation, avant de préparer un journal ou un magazine, d’appeler un numéro pour avoir l’aval du ministère de tutelle.

Ce numéro, que l’on pouvait faire de n’importe quel poste de la grande Maison, était le 62.

Et la réponse de l’interlocuteur anonyme était laconique :

     OUI, ou NON

Les journalistes ont vite pris l’habitude de s’autocensurer, pour ne pas subir l’humiliation de continuels refus.

Pendant les quatorze années du règne de François Mitterand, la censure s’est fait plus discrète, voire inexistante, ainsi que sous l’ère Chirac.

Par contre il semblerait que depuis bientôt vingt et un mois, la censure soit réapparue, mais sous une forme visible, car présidentielle, pratiquée sans hypocrisie, comme si c’était naturel de censurer la presse.

Je n’imagine pas ce qu’elle va devenir après la « réforme » de l’audiovisuel public dont les parlementaires discutent actuellement, quand tout se décidera définitivement à l’Elysée

 

DEMOCRATIE

       Un bémol à mon coup de gueule de l'époque, 4 jeunes néoruraux ont été heureusement intégrés au nouveau conseil municipal, il n'y a plus qu'à attendre quelques années pour en apprécier un éventuel résultat et une amélioration de la pratique démocratique dans notre village (1er décembre 2008)

                                               

DROIT DE GREVE

                                               

               Je suis viscéralement attaché au droit de grève.

Au 19ème siècle, la Place de Grève devant l’ancien Hôtel de Ville servait de bureau d’embauche pour tous ceux qui cherchaient du travail sur le Port.

Celui qui n’était pas arrivé à de faire embaucher disait : « aujourd’hui je fais grève »

D’où l’expression faire grève, pour « cesser le travail »

Dans ma vie de travailleur, j’ai plusieurs fois fait grève, c’était mon droit, mais j’ai toujours exercé ce droit dans le respect, respect du droit au travail, respect des clients de mon entreprise autant que possible, et refus de la violence sous toutes ses formes, car la grève est une action qui ne peut être que non violente.

Pour moi faire grève, c’est m’asseoir par terre et dire au patron, tu vois ton fric, tu peux te le carrer où je pense, je n’en veux plus, mais tu n’auras pas mon travail et quand tu auras de nouveau besoin de moi, tu viendras discuter.

Et par conséquent je me suis assez souvent désolidarisé de certains mouvements de grève que des extrémistes voulaient transformer en action violente, prise d’otages dans la direction, occupation des locaux avec piquet de grève pour empêcher les non grévistes de pénétrer dans l’usine.

Ceci étant dit, quand vous apprenez par un simple communiqué en février 1979 que le direction de votre entreprise licencie 760 employés sur 2500, sans prévenir, sans concertation, il est difficile de ne pas être en colère et de ne pas avoir envie de tout casser.

Mais nous n’avons fait que priver certains téléspectateurs de certaines de leurs émissions préférées, nous n’avons pas mis leur vie en péril, nous n’avons pas influé sur leur destinée, ou alors en mieux.

Je donne toujours l’exemple de l’attentat contre le pylône de Roc’h Trédudon en févier 1974, privant de télé pendant un bon mois les trois quart des Bretons.

Cette privation leur a redonné le goût des veillées, l’envie de reparler leur langue et aussi le goût de la bagatelle, neuf mois après les maternités étaient pleines à craquer !

 

Ce long préambule précautionneux pour aborder le sujet du jour, à savoir les grèves perlées et les désagréments que le syndicat de cheminots SUD RAIL a imposé pendant un mois à des centaines de milliers de travailleurs qui n’ont que le train comme moyen de transport et qui ont payé très cher le droit d’avoir un service sûr, rapide et fiable, et qui bien souvent n’ont pas le privilège du droit grève, ou quand ils l’ont et qu’ils peuvent l’exercer, ne gênent en rien la petite vie douillette et surprotégée des inamovibles cheminots de la SNCF.

Bien sûr que les effectifs n’ont pas suivi l’augmentation du trafic des trains malgré les versements de la Région, bien sûr que la Direction de la SNCF joue un double jeu dégueulasse vis-à-vis des banlieusards, en augmentant régulièrement les tarifs sans pour autant améliorer visiblement leurs conditions de bétail banlieusard, il faut bien rembourser les investissements du TGV, bien sûr qu’elle essaye en douce de préparer le passage à la concurrence, bien sûr qu’elle méprise les usagers qui ne sont qu’un immense vache à lait obligée de prendre les transports en commun, mais du fond de leur égoïsme corporatiste, ces privilégiés que sont les cheminots n’imaginent pas les drames que leurs actions illicites et illégales ont provoqués dans l’immense majorité des voyageurs.

Exemples :

Le patron : — Madame ça fait trois fois de suite que vous arrivez en retard, je suis désolé, vous êtes virée.

— Mais monsieur, il y avait encore une grève de trains, et j’ai dû attendre le train suivant.

— N’aviez qu’à prendre celui d’avant.

— Mais monsieur, je ne peux pas, qu’est ce que je fais de mes enfants à  cinq du matin ?

Un autre voyageur raconte :

— Quand j’ai vu que ça durait, je me suis résolu à prendre ma voiture, mais par malchance c’était un jour de neige et de verglas, il y a eu un carambolage sur la nationale et ma voiture est bonne pour la casse.

 

Ces cent cinquante cheminots, ils ne sont pas plus, ont bousillé cyniquement la vie de 450 000 travailleurs pendant plus d’un mois, en arguant hypocritement de la « défense des  usagers »

                            et c’est inadmissible.

 

Autre exemple du « j’menfoutisme » de la part de certains employés de la SNCF.

 

Sur la ligne Paris EST-PROVINS, la Direction du Transilien a fait dernièrement des travaux, parait-il pour améliorer le trafic.

Bien, très bien, on est pour.

Et ces travaux se faisaient de nuit, dans la nuit de dimanche à lundi, à partir de 20heures.

Encore très bien, et bien vu, c’est la nuit de la semaine où il y a le moins de trafic.

Et donc le train de 20h41 au départ de Longueville est supprimé et remplacé par des cars.

Toujours très bien.

Sauf que personne n’était au courant.

Ce train de 20h41 du dimanche soir, on l’appelle le train des étudiants, tous les dimanches soirs il y a sur le quai de Longueville 200 jeunes et leurs parents venus les accompagner.

Deux cents, et personne ce premier dimanche soir n’était au courant, et il n’y avait que trois cars de 50 places, et au lieu d’une heure de trajet, les cars ont mis plus du double, car les chauffeurs ne savaient pas par où ils devaient passer pour desservir les autres gares et que finalement ils ont déposé leurs clients aux portes de Paris au lieu de la gare de l’Est, et mes fils ont mis en tout 3 heures pour arriver chez eux, et n’ont pu se coucher qu’à minuit au lieu de 22heures.

Evidemment j’étais très en colère, et je suis allé me plaindre le lendemain matin à la Gare.

Et là, un employé indolent m’a indiqué de derrière sa vitre blindée et son interphone un coin du hall en me disant : c’était annoncé ! puis il disparut vite fait.

En cherchant bien, j’ai découvert une petite feuille A4, mal scotchée sur une porte au milieu d’autres avis qui étaient là depuis plusieurs années, feuille rigoureusement invisible quand on ne sait pas qu’il faut chercher un avis précis, et personne n’a l’idée ni le temps de chercher, tous les voyageurs sont pressés de rentrer chez eux, fatigués par la journée de travail, la longueur des trajets, les retards à répétition, l’angoisse de louper une correspondance

Ces feignants auraient pu placarder ces affichettes un peu partout dans la gare, ou mieux, installer une grande affiche voyante, faire des annonces par haut parleur à chaque arrivée des voyageurs le vendredi soir, distribuer des tracts etc.

Mais ça les aurait fatigué !

 

Alors à  ces privilégiés qui manifestement n’ont que du mépris pour les usagers qui les font vivre, moi qui suis pourtant un défenseur des services publics de notre pays, enfin de ce qu’il en reste, je leur dis tout net :

— Je ne souhaite plus qu’une seule chose, mesdames, messieurs du syndicat Sud Rail, c’est que la SNCF passe très vite au privé, et soumise à la concurrence, parce que pour nous usagers, ça ne pourra pas être pire, mais vous, vous allez enfin comprendre ce que c’est que de travailler, car visiblement vous n’avez jamais travaillé de votre vie, sinon vous seriez un peu moins arrogants et méprisants avec les autres travailleurs qui n’ont pas comme vous la sécurité de l’emploi !

 

 

 

    PS :

            je ne sais pas si j'ai été entendu, mais depuis huit jours il y a partout dans la gare de Longueville de grandes affiches très visbles et explicites annonçant de nouveaux travaux et les modalités de transport qui en découlent jusqu'au 19 mars 2009 !

              



Mentions légales | Politique de confidentialité | Plan du site
© Mes livres; Le fil d'Ariane; Le Député;Les oiseaux de mon jardin, mes copains.